Enjeux face au développement durable
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Le développement durable s'est construit sur la perspective du découplage de la croissance et de la prédation de la planète. On allait maintenir une croissance, toujours plus ! Mais on allait devenir vertueux avec une réduction de notre empreinte écologique et un abaissement de nos émissions de gaz à effet de serre (G.E.S). Mais on n'y arrive pas, la croissance appelle toujours plus d'énergie, plus de flux de matière. Sans doute faut-il tempérer cette croissance ! Les besoins prioritaires sont à identifier, notre organisation systémique nécessite de profondes transformations. Les entreprises comme les décideurs politiques devront asseoir un autre modèle de vie, de production, en recherchant une large adhésion car la tâche est complexe et immense pour tous.
Difficile à un monde politique, dans une démocratie, de vendre, pour être élu, un avenir sans croissance. Ceci altérerait fatalement la satisfaction, en réduisant pour le moins la croissance des besoins actuels, au mieux en assurant le maintien au même niveau, mais plus certainement en la diminuant. En effet, vu la croissance démographique (ayons à l'esprit que dans la période où la production de biens et de services a été multipliée par 17, la population mondiale a été multipliée par 3, plus récemment au cours des quarante dernières année, le PIB a été multiplié par 7 et la population par 1.77), bien qu'inégal l'accès individuel aux biens et services a toujours cru. Croissance du P.I.B que l'on a toujours assimilée au progrès sans fin. Mais la croissance a un besoin vital : alimenter en énergie les machines qui nous aident tant, cette croissance est directement corrélée à l'énergie consommée.
Or notre mix énergétique est constitué à 80% de ressources fossiles et au cours des trois dernières décennies la source énergétique primaire qui a le plus augmenté sur notre planète, c'est le charbon. Sur la période les émissions de G.E.S ont toujours cru, sauf lors de la phase récente de la covid-19. Donc les faits nous démontrent que la croissance verte est une illusion parfaitement entretenue, seule la sobriété peut nous aider. Affirmer le contraire voisine avec le mensonge. Par ailleurs, du fait des activités humaines, les modifications climatiques, conséquentes à l'accumulation de G.E.S dans la haute atmosphère, ne sont plus à démontrer. Au vu des données collectées et dépouillées depuis plusieurs décennies, 97% de la communauté scientifique mondiale adhère à ce modèle d'évaluation. Le GIEC qui assure une veille de la production des travaux dans le domaine aboutit au même constat et alerte régulièrement nos responsables politiques comme les grands décideurs économiques des issues de ces changements. La fréquence croissante des catastrophes naturelles (tornades, inondations, sécheresses, refroidissements brutaux) est actée, nous en sommes régulièrement témoins au niveau de la planète. Ceci appelle la mesure dans tous les sens du terme, d'abord comme tempérance et ensuite comme quantification de notre empreinte écologique et son corollaire les services écosystémiques dont le suivi est à conduire. C'est une comptabilité, non pas en dollars ou en euros (trop volatiles dans le temps) mais en unités de mesure physique, telles que les joules, les tonnes, les heures, les kilomètres.
Il nous faut trouver des facteurs de réduction de l'émission de G.E.S, comme des substituts énergétiques aux énergies fossiles. L'urgence de la situation impose une prise en compte quantitative précise de nos ressources renouvelables, de leur environnement de maintenance en appréciant le plus exactement possible leur cycle de vie. Pour ce qui est du non renouvelable, la nécessité de la sobriété qui pointe pour un avenir proche, exigera une optimisation de sa consommation, donc encore des chiffres et de la mesure nécessaire du possible, dans d'autres cas il faudra même, assez rapidement, oublier toutes tentatives d'accès à ces ressources, les plus emblématiques étant le charbon et le pétrole. Dans de nombreux domaines nous avons les moyens technologiques de mesurer nous ne pourrons plus nous contenter d'appréciation qualitatives vagues, la précision du quantitatif va devoir s'imposer partout.
Le capital forestier
La réduction des G.E.S appelle à décarboner l'économie, en substituant des ressources renouvelables aux matières énergétiques fossiles. Parmi ces ressources énergétiques est la biomasse, le bois en exploitation forestière, et pour laquelle il faut mettre en œuvre des techniques de mesures permettant de s'affranchir des mesures dendrométriques longues, coûteuses et partielles. C'est notre axe de travail à notre modeste échelle.
Propos du Think Tank THESHIFTPROJECT => Si on vous dit “arbres” et “forêts”, on se dit a priori qu’il s’agit de fiers soldats de la décarbonation. Et en effet, les forêts tropicales jouent un rôle de puits de carbone important : elles stockent actuellement l'équivalent d'un quart de siècle d'émissions de CO2. Mais dans l'éventualité d'un dépassement des 2°C de réchauffement, la température diurne d'un grand nombre de forêts tropicales dépasserait les 32°C. Les forêts pourraient alors passer du côté obscur de la force… En effet, passé ce seuil des 32°C (identifié dans une étude de l'université de Leeds réalisée sur 813 forêt tropicales du monde entier), l'augmentation de la mortalité des arbres et la diminution de leur capacité d'absorption de CO2 est telle que certaines forêts deviendront émettrices de CO2. Certaines, comme la forêt amazonienne, pourraient le devenir dès 2035.
Comment nous procédons ?
Nous traitons des données issues de techniques de mesures mettant en œuvre de manière indifférenciée voire simultanément des Lidars, des caméras et/ou appareils photographiques dans le visible et l'ensemble du spectre radiométrique. Les plateformes de mesures que nous ne mettons pas en oeuvre, sont fixes, mobiles sur drones (terrestre, aérien, aquatique, subaquatique,) voire des satellites. Une veille technologique constante accompagnée de travaux de R&D, sur le traitement de la donnée et la présentation des résultats, constitue notre ADN nécessaire.
En effet, ces mises en œuvre de traitements sur images (radiométriques, optiques) ou nuages de points LIDAR relèvent souvent de techniques statistiques de traitement de grandes masses de données et de la géométrie 3D où la parallélisation des calculs et la vitesse sont d'une grande aide. Par ailleurs les techniques de nettoyage et d'extraction des données d'une part, la recherche de précision d'autre part et la présentation des résultats nous imposent un devoir de progrès et de développement permanent en matière d'algorithmique et de traitement.